Pacte de suicide ? Ok, toi d'abord !
Ce
n’est pas parce qu’on meurt qu’il faut tirer une tête d’enterrement. Souriez ou
alors faites des grimaces ! Et puis, est-ce que je me plains, moi ? Avec
une trogne pareille, je pourrais en organiser des animations pour enfants.
D’ailleurs, regardez notre merveilleux pays ruiné : les agonisants en rêvent.
Cocagne de piqûres ! Bouillon d’onze heures à tous les étages !
Euthanasie remboursée par la Sécu. Visitez Charleroi et partez soulagés : « au moins, on aura échappé à
ça. »
D’ailleurs, vous pensez bien, le droit de crever, ils vous
l’accorderont sans problème et avec le petit coup de pouce sur la seringue. C’est la moindre des choses après vous avoir autant pourri la
vie.
Bref, je ne sais pas vous mais moi, la mort ça me donne envie de chanter. Notez que je n’ai rien d’un cygne, mais tout d’une hyène. Et comme chacun sait, le refrain vient en ricanant. Ce tube, vous le connaissez peut-être. Non, ce n'est pas le respirateur.
Les hommes d'affaires viendront faucher mes dents en or qu'ils revendront à mon fan club, au prix très fort.
Je ne suis qu'un produit, une poignée de dollars, je ne suis qu'un paumé cynique et dérisoire.
Je ne suis qu'un bouffon planqué sous ses paillettes, je ne suis qu'une chanson qu'on presse et puis qu'on jette.