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Métaux Lourds
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18 avril 2008

Anonyme ? Présent !

Salut à toi.

 

Salut à toi, le premier à vouloir me lire.

Salut à toi, le dernier.

 

Salut à toi,

Il n’y en aura plus.

 

Salut à toi,

Tu seras bien seul.

 

Salut à toi,

Tu connaîtras la déception.

 

Salut à toi,

Sur le chemin qui ne mène nulle part.

 

Salut à toi,

Que je ne connais pas.

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Commentaires
M
Métaux Lourds est réservé à un public averti, à une certaine élite capable de retenir ses tripes et de garder ses états d’âmes pour soi. Dès la première nouvelle, « Avec des poings d’acier », l’écriture de l’auteur nous explose en pleine gueule. Une maîtrise frappante de la langue française avec peut-être une exagération à utiliser le mot obsolète. Cependant cette impression disparaît au fil des pages et l’on est complètement emporté par le style baroque et l’ambiance glauque imposée par l’auteur. <br /> Un coup de cœur particulier pour « L’ombre du jardin des gnomes » , nouvelle effrayante, épatante avec une intrigue bien menée. Une nouvelle à ne pas manquer!!!<br /> « Mon testament » surprend par son côté distrayant., un peu d’autodérision ne fait pas de mal. Une nouvelle courte agréable à lire.<br /> « Avec des poings d’acier », la première nouvelle du recueil, laisse une sensation effroyable au lecteur. Une nouvelle controversant psychédélique qui laissera longtemps au lecteur un goût métallique dans la bouche.<br /> Aussi, le réalisme de la nouvelle, compilé à son côté « autodestruction » , pourraient avoir tendance à être mal digéré par certains lecteurs. Ces derniers se perdront sûrement dans une certaine ambiguïté.<br /> Les trois autres nouvelles retiennent, en raison de l’impact de celles précités, un peu moins l’attention du lecteur même si elles sont aussi bien écrites.<br /> En conclusion, « Métaux Lourds » en épatera certains ou en choquera d’autres mais il ne laissera personne de marbre. <br /> Les fans de fantastique aux ambiances glauques, malsaine, « trash » voir gore se doivent de lire ce recueil et ne peuvent le rater sous aucun prétexte!!!<br /> L’éditeur a pris un risque en publiant ce genre de nouvelles, mais c’est un risque qui vaut son pesant d’or, un pari valant la peine d ‘être tenu. <br /> Oui, « Métaux Lourds » sent le baroud d’honneur…à plein nez!
T
A Fred Katyn<br /> Désolée, je ne peux pas vous donner la réplique. Ca paraît bizarre de commenter ce genre de texte, et ce genre de blog, avec des mots courants et une syntaxe banale, mais pas le choix. On fait avec ce qu’on a. Bref, votre recueil Métaux lourds, c’est trop dur, trop complexe, trop sombre pour moi. Je m’asphyxie à lire ! Passe encore pour les nouvelles les plus courtes comme Forces occultes ou L’or d’Amsterdam. Ecriture baroque de la cruauté, recherche du mot rare, délires, langues étrangères, Jean Ray, Ghelderode, des Belges, comme par hasard, je connais et j’apprécie. J’ai été très impressionnée par la maestria de l’écriture. Et le désespoir de vivre dans un monde qui n’est plus qu’une décharge, l’envie que ça explose, d’exploser soi-même, ça me touche. De même que le désespoir d’être un intellectuel dans un monde où ils n’ont pas leur place. Que l’enfermement dans un monde glauque, désespéré, sans soleil, sans issue, où on en est à abandonner des déchets nucléaires dans les décharges. Le désarroi du papa divorcé accablé d’une mégère d’ex-femme. De l’éternel loser. On partage même votre rage devant la bonne conscience et l’angélisme intéressé des pseudo-gens de gauche qui envoient un pauvre bibliothécaire au casse-pipe. A quoi font écho le fanatisme et le communautarisme des uns et l’idéologie néo-nazie des autres. Par parenthèse, ce n’est pas ce côté extrême droite qui m’a choquée. Je pense qu’au contraire il analyse très bien comment de pauvres cons peuvent à force de rancœur et de frustrations se sentir tentés par ce genre d’idéologie, quittes à réaliser in extremis qu’eux ne font pas partie de la race des seigneurs !<br /> Mais quel terrible désir de mort dans toutes ces nouvelles ! D’accord, c’est la base même du fantastique, mais la mort ici n’est pas la fin d’une vie. Elle est la vie elle-même. Et ce n’est même pas la mort convulsée, grandiose, celle-là, l’apocalypse, c’est plutôt un soulagement, une grande purification. Le pire, c’est la pourriture lente. Des gens et des décors. Au mieux, des maisons fantômes ou des bunkers qui existent sur deux plans temporels, au pire une décharge. Non, le pire, ce sont ces cités de merde qu’on retrouve de façon obsessionnelle. Bref, il y a un moment où on se dit : « De l’air, de l’air ! ». Dans le genre hyper-sombre, trash, gore, no future, etc, c’est très réussi. Si on aime.<br /> Evidente aussi (et aucun effort pour la cacher) la dimension autobiographique. En soi, ce n’est pas gênant. Ca peut apporter une grande force, celle du sang, des tripes, surtout si le vécu est traumatisant. Les gens heureux n’ont pas d’histoire, on le sait bien. Et souvent, quand on ne se nourrit pas de soi-même, on cannibalise les autres auteurs, les traditions, les clichés. Ce n’est pas mieux. Seulement, le lecteur qui viendrait d’acheter le livre peut avoir l’impression de payer pour jouer le psy alors que c’est d’habitude le psy qu’on paie. Et de lire et relire toujours la même histoire. Ca fait mal et ça exaspère à la fois, cet acharnement masochiste sur votre double, ce pauvre loser, suicidaire, haineux, mal aimé de Jérôme Boileau. Si unanimement détesté que ça en devient incroyable. Mais ce qu’il peut m’énerver avec sa haine récurrente des gros costauds et sa fascination pour les poufiasses à gros culs (ou aux seins en poire, n’oublions pas)! On a envie de lui hurler, à votre personnage, qu’il ne déteste pas les mecs à gros biceps, à grosse bite ou à gros larfeuille parce qu’ils sont des oppresseurs et des représentants d’un ordre du monde pourri, mais simplement parce qu’il voudrait être à leur place. Et qu’on ne peut pas à la fois s’intéresser uniquement aux poufiasses et s’étonner qu’elles soient incapables de dépasser le stade animal du choix du mâle (gros biceps, grosse bite, le gros larfeuille étant l’avatar moderne de la force brute).<br /> L’autre gros problème, c’est la complexité des intrigues, surtout dans les nouvelles les plus longues. On s’y perd ! D’accord, ça veut dire que le lecteur (moi par exemple) a le QI au ras des pâquerettes, mais c’est acrobatique de devoir compter uniquement sur des génies pour vous lire. Avec nos poings d’acier, je me demandais quand elle se déciderait à commencer. De même, L’ombre du jardin des gnomes n’en finit pas de finir. C’est peut-être une impression personnelle…<br /> Ce qu’on peut se demander, c’est ce que vous ferez une fois que vous aurez fini de régler vos comptes. Raconter encore et toujours la même histoire sous des formes différentes, c’est peut-être une étape obligée pour les écrivains qui en ont trop sur le coeur. Comme Patrick Modiano, par exemple. Mais une fois tout le venin craché, tous les abcès débridés, vers quoi irez-vous ? Vers le silence ou vers une autre écriture ? C’est quitte ou double.
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